« Pas de la poésie et pas du vers, à peine de la littérature…
L’intérêt est dans le cinglé…»
Jules laforgue.
Le poète |
Le 1er mars 1875, dans sa trentième année, s’éteignait à Morlaix, au n°38 du quai du Léon, un être disgracié. Un pauvre garçon, rongé de phtisie, perclus de rhumatismes et si long, si maigre et si jaune que ses amis bretons l’avaient baptisé an ankou (la mort).
Edouard-Joachim Corbière, c’était le nom de ce malheureux, était né dans la même ville, en 1845. Il était le fils d’Edouard Corbière qui fut, tour à tour, corsaire, journaliste, combattant de juillet, romancier de la mer et pour finir, homme d’affaires.
Son père avait épousé en 1844, à près de cinquante ans, une jeune fille de Dix-huit ans. Leur fils attribuait à cette grande différence d’âge, sa disgrâce physique et les terribles crises de rhumatisme articulaire qui le déformèrent dès l’âge de seize ans. Jusque-là, il avait été un enfant normal.
Interne à Saint-Brieuc, il doit interrompre ses études, il souffre trop. Il passe quelques temps à Nantes chez un oncle, où il poursuit ses études. Malgré les soins, l’oncle est médecin, le mal continue à progresser. Il lui faut un autre climat, plus chaud, plus sec. Sa mère décide de le conduire dans le Midi. Mais la lumière trop vive de la Côte d’Azur incommode l’enfant de la grisaille. On refait les bagages et retour en Bretagne. Pour soigner Edouard-Joachim, n’y a-t-il pas, près de Morlaix, l’équivalent des stations balnéaires méridionales ? Sur les conseils du médecin de la famille, on substitue Roscoff à Cannes.
La famille Corbière, possédait à Roscoff, une vieille maison du XVIe siècle aménagée en villa de vacances. Edouard-Joachim n’en bougea plus jusqu’en 1868.
Se développant, la maladie transforma notre personnage en une pauvre caricature d’homme. Le corps disloqué, l’espèce d’ankou, par bravade, se drapa de sa déchéance. Dès lors, maniant le calembour, Edouard-Joachim Corbière changea son prénom. Il le remplaça par Tristan ( Triste en Corps bière). Il donna le même nom à son chien. Ils n’allaient jamais l’un sans l’autre.
L’arrivée de la famille pour les vacances d’été mettait en fuite les deux Tristan. Plutôt que de se plier aux règles de la vie bourgeoise, tous deux, surtout le premier, préféraient se contenter d’un simple hamac dans la maison d’un pêcheur du coin. En automne seulement, les vacances finies, le monde reparti, ils réintégraient la villa familiale. Tristan reprenait enfin possession du salon et y installait son canot, il en faisait son lit. Tristan le chien dormait à l’avant de l’embarcation, dans une manne à poissons.
Ces excentricités et d’autres bien moins innocentes, procuraient à leur auteur une certaine notoriété locale.
Deux années, passées à Roscoff, parmi les pêcheurs, lui redonnèrent un semblant de santé. Breton, fils de marin, la mer depuis toujours l’attirait. Comme sa santé ne lui permettait pas de parcourir les océans, son père, à sa grande joie, un jour, lui offrit un sloop. Immédiatement, en remerciement et en hommage, il baptise le bateau « le Négrier » - du titre d’un roman de son père. A partir de ce moment, il ne cesse de naviguer. Il est heureux. Vêtu enfin comme un vrai marin, il couche à bord de son voilier.
A Roscoff, la pension de famille Le Gad était fréquentée, l’été, par de nombreux artistes. Tristan y prenait ses repas, son humeur fantasque et un talent de caricaturiste, qui n’était pas sans rappeler celui de Daumier, amusaient les clients du restaurateur. Sur la proposition de l’un d’eux, un artiste-peintre, Jean-Louis Hamon, Tristan s’embarqua pour l’Italie, visita Gênes, Rome, Capri et Naples. On raconte qu’à Naples, costumé en mendiant breton – cela ne devait pas manquer d’exotisme - la vielle en sautoir, instrument dont il jouait à la perfection, il demandait l’aumône. Farce qui faillit lui coûter fort cher. Cette tentative de concurrence à l’industrie napolitaine de la mendicité n’avait que très médiocrement séduit les indigènes.
Verlaine parle des « prodiges d’imprudence folle » qu’il accomplissait à bord de son sloop. Vingt fois, il faillit couler. Mais ce ne fut pas la mer qui le prit. Une femme passa, une « Parisienne ». Mais cette rencontre n’enrichit pas d’un brillant chapitre la vie de Tristan. La faute n’en fut peut-être ni à l’un ni à l’autre, mais à la vie. L’internat, la maladie, la disgrâce physique dont il souffrait et la solitude avaient développé en lui une incapacité d’aimer normalement. Il trouvera toutes les raisons de se déchirer. Il lui supposera des calculs d’intérêts, de la compassion, même du sadisme, tout, excepté un sentiment sincère. Le jour venu, il baptisera dans un livre son étrange commerce sentimental. - L’aimé c’est toujours l’autre…
En attendant, il la suit à Paris.
Il va très bientôt se découvrir un rival, Rodolphe. Sa muse court de l’un à l’autre. Désillusion, il ne fait que de la figuration. Perdu, il se rabat alors sur les prostituées.
Sa muse, il va la chanter et la déchanter. Il changera son nom en Marcelle. Marcelle, c’est plus commode pour la rime – pucelle, demoiselle.
Là, sa pauvre Muse pucelle
Fit le trottoir en demoiselle
Le poète avait quitté Roscoff sans esprit de retour. Il avait retrouvé à Paris les artistes qui fréquentaient la pension Le Gad. Il n’eut guère le temps ou dédaigna de se mêler au mouvement littéraire. Cependant, il donna des vers à la Vie parisienne de Marcellin, publia son livre et en rêva un autre. Comme il avait un certain talent pour la caricature, il fit un album de croquis « le peuple souverain » qu’il tenta de placer dans divers journaux, sans succès.
A Paris, il s’était installé près de la butte de Montmartre. Dans ce quartier d’artistes, Tristan louait une chambre. Pour tout meuble, il possédait un coffre en bois dans lequel il dormait tout habillé. Par moment, sur la cheminée, traînait de l’argent, en prenait qui voulait.
Le livre que publia Tristan, dans les premiers mois de 1873, chez les frères Glady, rue de la bourse, premier et unique recueil de vers, fut tiré à 481 exemplaires sur Hollande et 9 sur Jonquille – avis aux amateurs -. L’ouvrage, malgré un titre séduisant- les Amours Jaunes - passa totalement inaperçu auprès de la critique et du public.
Quand il fut prit par la fluxion de poitrine qui devait l’emporter, il se fit conduire à la maison Dubois et écrivit à sa mère, non sans perdre son ironie tapageuse mêlée d’amertume. « Je suis à Dubois dont on fait les cercueils ! »
Elle vint aussitôt le chercher pour le ramener à Morlaix.
Tristan mourut, les frères Glady déposèrent leur bilan et tout parut désormais consommé.
Huit ans après, à la fin de l’année 1883, le docteur Chenantais, cousin et ami de Tristan, dont le pseudonyme était Pol Kalig, parla des Amours Jaunes à Léo Trézenic. Trézenic et Charles Morice dirigeaient la petite revue d’avant-garde Lutèce à laquelle Verlaine collaborait. Verlaine lut le recueil de vers de Tristan. Il s’enflamma pour l’œuvre et rédigea l’étude fameuse qui ouvre sa série des Poètes maudits. « ….il faudrait rééditer cette œuvre unique, les Amours Jaunes, parue en 1873, aujourd’hui introuvable ou presque, où Villon et Piron se complairaient de voir un rival souvent heureux, - et les plus illustres d’entre les vrais poètes contemporains un maître à leur taille, au moins ! ». Sept ans devaient encore s’écouler avant qu’un éditeur se rendit à la sommation de Verlaine. La consécration de Tristan, en 1891, avait commencé d’apparaître à la lumière des vivants. Mais ce n’était encore que la consécration d’un petit cénacle, le public et l’académie l’ignoraient toujours.
Catulle Mendès, dont Tristan dérangeait les ambitions rétrospectives et qui travaillait à se donner pour précurseur du symbolisme, lui contestait – ainsi qu’à Rimbaud d’ailleurs – toute influence sur la nouvelle génération poétique et le traitait de « Pierre Dupont bassement transposé, vilainement parodié ». Mais Charles Morice, Jules Laforgue, Léon Bloy et d’autres encore se rangeaient à l’opinion de Verlaine. Ils parlaient de Tristan avec la plus sincère admiration. Sans doute, n’acceptaient-ils pas tout du poète, « pas de métier » disait Laforgue. Le des Esseintes d’A Rebours de Huysmans s’exprimait plus librement encore sur ces Amours Jaunes, « où le cocasse se mêlait à une énergie désordonnée, où des vers déconcertants éclataient dans des poèmes d’une parfaite obscurité… l’auteur parlait nègre…affectait une gouaillerie, se livrait à des quolibets de commis-voyageur ; puis tout à coup, dans ce fouillis, se tortillaient des concetti falots, des minauderies interlopes, et soudain jaillissait un cri de douleur aigue, comme une corde de violoncelle qui se brise… ».
Remy de Gourmont, très peu indulgent en la matière, écrira que son talent est un composé d’esprit vantard, de blague impudente et d’à-coups de génie.
Et puis, par moment, les vers de Tristan ressemblent à du Verlaine d’avant Verlaine, quand il écrit :
il pleut dans mon foyer
il pleut dans mon cœur
Cela ne vaut sans doute pas :
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville.
Mais par tout un côté de son génie étrange et maladif, Tristan a certainement eut une influence, minime sûrement, mais réelle, sur Verlaine en 1883.
Le manque prétendu de métier que lui reproche Laforgue et les accrocs aux règles ne sont pas des négligences. Tout est parfaitement prémédité. Corbière rompait là, délibérément, avec la mélodie romantique pour en adopter une autre, plus proche de l’humanité réelle, une parole plus répondante à ses instincts secrets. Il est tout imprégné d’une poésie naturelle, primitive.
Si Huysmans accorde à Corbière des sursauts et de Gourmont des à-coups de génie, cela est valable pour une partie de l’œuvre, mais pas pour l’ensemble. Corbière s’est « réalisé » au moins une fois dans la « Rapsode foraine et le pardon de Sainte Anne ».
« Prends pitié de la fille-mère,
Du petit au bord du chemin :
Si quelqu’un leur jette la pierre,
Que la pierre se change en pain !...
Verlaine avait raison d’évoquer Villon à propos de stances comme celles-là.
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D’autres valent presque « la rapsode », Armor, le Vieux Roscoff et cette « Pastorale de Conlie » « dédiée au Maître Gambetta » et dont restera ineffaçablement marquée l’imbécile méfiance du tribun qui en 1870, par crainte d’un coup de force royaliste, immobilisa dans la boue une armée de 20.000 Bretons.
Féru de ciel gris et de grands vents, il s’enferma dans son « trou de flibustiers ». Marin dans l’âme, le sentiment de la mer était si profond en lui que sa poésie contient toute l’âme orgueilleuse et nostalgique des gens de la mer. Il est le premier qui les ait compris, qui les ait fait penser et parler comme ils pensent et parlent. C’est de lui que date leur véritable entrée dans la poésie. Dans sa lettre du Mexique, l’âme simple, bonne et héroïque du marin est là, toute entière dans ces vers.
Lettre du Mexique – la Vera-Cruz , 10 février
« Vous m’avez confié le petit. – Il est mort.
Et plus d’un camarade avec, pauvre cher être.
L’équipage…y en a plus. Il reviendra peut-être
Quelques-uns de nous. – C’est le sort. –
« Rien n’est beau comme ça – matelot – pour un homme ;
Tout le monde en voudrait à terre. – C’est bien sûr.
Sans le désagrément. Rien que ça : Voyez comme
Déjà l’apprentissage est dur.
« Je pleure en marquant ça, moi, vieux Frère-la-Côte,
J’aurais donné ma peau joliment sans façon
Pour vous le renvoyer…Moi, ce n’est pas ma faute ;
Ce mal là n’a pas de raison.
« La fièvre est ici comme mars en Carême,
Au cimetière on va toucher sa ration,
Le zouave a nommé ça – parisien quand même –
Le jardin d’acclimatation
« Consolez-vous. Le monde y crève comme mouches.
…j’ai trouvé dans son sac des souvenirs de cœur ;
Un portrait de fille, et deux petites babouches,
Et : marque. – cadeau pour ma sœur. –
« Il fait dire à maman : qu’il a fait sa prière.
Au père : qu’il serait mieux mort au combat.
Deux anges étaient là sur son heure dernière :
Un matelot. Un vieux soldat. »
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Poème engagé, au ton grave, l’épisode de Conlie, comporte aussi quelques calembours cyniques. Tristan à une infinie tendresse pour les malheureuses victimes de cette affaire et un immense dédain pour les autorités politiques et militaires françaises. L’histoire des soldats bretons parqués, comme des animaux, au camp de Conlie, près du Mans en 1870, révolte le poète. Cette armée de recrues, voulue par les républicains finit par les inquiéter. Les Bretons, c’est des royalistes, des chouans – danger ! - Alors, on les abandonne à leur destin. Gambetta les laissera croupir dans le bourbier de Conlie. Presque sans armes, loin de chez eux, démoralisés, affamés, leurs chefs absents, ils crèvent dans les intempéries, dans les fièvres et l’hiver glacial. Le jour de la bataille du Mans, il n’y a plus de combattants. Malgré cela, on engage ces moribonds dans l’enfer. Armés de fusils rouillés et de cartouches périmées, que peuvent-ils encore faire ces « moutons réduits à manger de l’herbe » ? Plus grand-chose, rien ! La ville tombe entre les mains des Prussiens. Le général Chanzy, qui commande, rejette la responsabilité de la défaite sur les Bretons. Sous les insultes françaises, les Bretons sont renvoyés chez eux. On comprend la colère et la révolte de Tristan ! Plus tard devant une commission, un autre général déclarera : « Je crois que nous avons été sacrifiés. Pourquoi ? Je n’en sais rien… »
PAR UN MOBILISE DU MORBIHAN
Moral jeunes troupes excellent
(Off.)
Qui nous avait levés dans le Mois-noir – Novembre –
Et parqués comme des troupeaux
Pour laisser dans la boue, au Mois-plus-noir – Décembre –
Des peaux de mouton et nos peaux !
Qui nous a lâchés là : vides, sans espérances,
Sans un levain de désespoir !
Nous entre-regardant, comme cherchant la France …
Comiques, fesant peur à voir !
-Soldats tant qu’on voudra !...soldat est donc un être
Fait pour perdre le goût du pain ?...
Nous allions mendier ; on vous envoyait paître :
Et…nous paissions à la fin !
- S’il vous plaît : quelque chose à mettre dans nos bouches ?...
- Héros et bêtes à moitié ! –
…Ou quelque chose là : du cœur ou des cartouches…
- On nous a laissé la pitié !
L’aumône : on nous la fit – Qu’elle leur soit rendue,
A ces bienheureux uhlans soûls,
Qui venaient nous jeter une balle perdue…
Et pour rire !...comme des sous.
On eût dit un radeau de naufragés. – Misère –
Nous crevions devant l’horizon.
Nos yeux troubles restaient tendus vers une terre…
Un cri nous montait : Trahison !
- Trahison…c’est la guerre ! On trouve à qui l’on crie !…
- Nous : pas besoin…- Pourquoi trahis ?...
J’en ai vu parmi nous, sur la Terre-Patrie ,
Se mourir du mal du pays.
- Oh, qu’elle s’en allait morne, la douce vie !...
Soupir qui sentait le remord
De ne pouvoir serrer sur sa lèvre une hostie,
Entre ses dents la male-mort !...
- Un grand enfant nous vint, aidé par deux gendarmes
- Celui-là ne comprenait pas –
Tout barbouillé de vin, de sueur et de larmes,
Avec un biniou sous son bras.
Il s’assit dans la neige en disant : ça m’amuse
De jouer mes airs ; laissez-moi. -
Et, le surlendemain, avec sa cornemuse,
Nous l’avons enterré. – Pourquoi !...
Pourquoi ? Dites-leur donc, vous du Quatre-Septembre,
A ces vingt mille croupissants !...
Citoyens décréteurs de victoires en chambre,
Tyrans forains impuissants !
- La parole est à vous – la parole est légère !...
La honte est fille…Elle passa –
Ceux dont les pieds verdis sortent à fleur de terre
Se taisent…- Trop vert pour vous ça !
- Ha Bordeaux, n’est-ce pas, c’est une riche ville…
Encore en France, n’est-ce pas ?...
Elle avait chaud partout votre garde mobile,
Sous les balcons marquant le pas !
Résurrection de nos boutons de guêtres
Est loin pour vous faire songer ;
Et, vos noms, je les vois collés partout, ô Maîtres !...
- La honte ne sait plus ronger. –
- Nos chefs…ils faisaient bien de se trouve malades !
Armés en faux-turcs-espagnols,
On en vit quelques-uns essayer des parades
Avec la troupe des Guignols.
- Le moral : excellent. – Ces rois avaient des reines
Parmi leurs sacs-de-nuit de cour…
A la botte vernie il faut robes à traines ;
La vaillance est sœur de l’amour.
- Assez ! – Plus n’en fallait de fanfare guerrière
A nous, brutes gardes-moutons,
Nous : ceux-là qui restaient simples, à leur manière,
Soldats, catholiques, bretons…
A ceux-là qui tombaient bayant à la bataille,
Ramas de vermine sans nom,
Espérant le premier qui vint crier : Canaille !
Au canon, la chair à canon !...
- Allons-donc : l’abattoir ! – Bestiaux galeux qu’on rosse
On nous fournit aux Prussiens ;
Et, nous voyant rouler-plat sous les coups de crosse
Des Français aboyaient : Bons chiens !
Hallali ! ramenés ! – Les perdus…Dieu les compte, -
Abreuvés de banals dédains ;
Poussés, traînant au pied la savate et la honte,
Cracher sur nos foyers éteints.
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- Va ! toi qui n’es pas bue, ô fosse de Conlie !
De nos jeunes sangs appauvris
Qu’en voyant regermer tes blés gras, on oublie
Nos os qui végétaient, pourris,
La chair plaquée après nos blouses en guenille
- Fumier tout seul rassemblé…
- Ne manger pas ce pain, mères et jeunes filles !
L’ergot de mort est dans le blé.
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Remy de Gourmont dans son livre des masques écrit : « parmi les vers jamais ordinaires des Amours jaunes, il y en a beaucoup de très déplaisants et beaucoup d’admirables, mais admirables avec un air si équivoque, si spécieux, qu’on ne les goûte pas toujours à une première rencontre ; ensuite on juge Tristan Corbière est, comme Laforgue, un peu son disciple, l’un de ces talents inclassables et indéniables qui sont dans l’histoire des littératures, d’étranges et précieuses exceptions… ».
Incompris, inclassable mais indéniable poète,
Tristan Corbière repose au cimetière Saint-Martin de Morlaix.
Tristan Corbière |
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