bienvenue à tous,

Il me revient un vers de Renée Vivien ( ma poétesse favorite ),
« Quelqu’un
Dans l’avenir
Se souviendra
De nous… »
Cette strophe résume aisément le sujet d’ « histoirecenthistoires ».
L’intérêt porté, par nos contemporains, aux vedettes actuelles occulte
bien souvent le souvenir des célébrités d’autrefois.
Tranquillement, peu à peu, le temps et les hommes ont effacé leurs empreintes de nos mémoires.
Retrouver leurs traces, se souvenir d’elles, est la pensée de ce blog.
J’affectionne aller reconnaître les catacombes du passé, où dorment ces héroïnes et ces héros.
J’aime questionner les ruines des lieux où leurs cœurs battirent. Je m’émerveille de voir ces endroits abandonnés, pourtant magiques, se ranimer, au premier accent du rêve, et retrouver tout leur éclat ancien.
Je vous invite à partager avec moi, ces rêves, ces enchantements, par des textes, de la poésie, des images et des récits de voyages.
C’est à une « odyssée » que je vous convie.
Embarquons alors et voguons !
J .D.

vendredi 8 avril 2011

Les deux goélands


Le poète Edouard Grenier est né en France, en 1819, à Baume-les-dames.  Par goût des voyages, il entre dans la diplomatie.   
Il quitte cette carrière, après le coup d’Etat du 2 décembre 1851.  Edouard refuse de servir Napoléon III.  Il a d’autres valeurs.
L’ex-diplomate quitte alors, la France.  Il visite l’Allemagne, l’Autriche, la Turquie. 
Cultivé, parlant plusieurs langues, il devient précepteur du prince de Roumanie. 
Son goût pour les lettres et la poésie se développe à ce moment-là.
Les années passent.  Nostalgique, il rentre en France. 
La guerre de 1870, la mort de sa mère et de son frère, le peintre Jules Grenier, l’affecte considérablement.  Vivant à Paris, l’hiver, à Baume, l’été. Edouard Grenier  décède en 1901.


LES DEUX GOELANDS (poèmes épars : sonnets)

Je vois chaque matin, au lever de l’aurore,
Deux goélands jumeaux, qui planent dans les cieux,
Décrivant au-dessus de la vague sonore
La courbe de leur vol calme et silencieux.

Lentement dans l’éther que la lumière dore,
Ils glissent d’un essor pareil, insoucieux
Des ces pauvres humains qui s’éveillent encore
Pour reprendre leur joug et tirer leurs essieux.

Mais eux, montant toujours plus haut dans la lumière,
Ils ont su conserver la liberté première,
Ils n’ont d’autres soucis que d’ouvrir l’aile au aux vents ;

Leur solitude à deux est limpide et profonde ;
Ils s’aiment en planant loin des bruits de ce monde…
Comme je vous envie, ô pâles elkovans !

Edouard Grenier.

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